Poursuivant les thèmes des Concepts économique, nous abordons aujourd’hui les différentes dépenses de l’entreprise, éléments fondamentaux pour assurer l’avenir de toute entreprise. Une entreprise bien gérée doit disposer d’une analyse très détaillée de ses dépenses et comprendre et contrôler, non seulement leur impact sur son activité, mais aussi leur évolution en fonction des changements de son activité, et en particulier des réductions d’activité.
Une partie importante de cette analyse des coûts est son impact sur la politique de prix et de production. En d’autres termes, les prix que les entreprises fixent pour leurs produits ou services sont influencés par leurs coûts et le niveau de production tient compte du fait que les prix qu’elles obtiennent de la vente de leurs produits ou services couvrent les dépenses de l’entreprise.
Les coûts d’une entreprise peuvent être divisés en coûts variables, coûts fixes et coûts marginaux, et il faut également tenir compte des coûts directs et des coûts indirects. Enfin, il existe des dépenses de trésorerie et des dépenses qui ont un impact sur le bénéfice mais qui n’impliquent pas de dépenses de la part de l’entreprise. Il n’est pas toujours évident de déterminer si une dépense est variable ou fixe, directe ou indirecte.
Charges variables, charges fixes et charges marginales
Les charges variables sont celles qui évoluent avec l’activité de l’entreprise, c’est-à-dire que si l’activité augmente, les charges variables augmentent, et si l’activité diminue, les charges variables diminuent. Cette relation est toujours valable, bien que les mouvements ne soient pas toujours directs, car certaines dépenses variables nécessitent des sauts qui ne sont pas nécessairement visibles dans le revenu. Par exemple, lorsque vous devez acheter une matière première pour fabriquer un produit, vous devez souvent acheter des quantités minimales ou certains volumes. Cela implique que, si les revenus peuvent augmenter avec les ventes de manière progressive, les dépenses peuvent augmenter de manière échelonnée.
Les coûts variables comprennent les matières premières, les coûts de main-d’œuvre directe (bien que s’il s’agit de travailleurs fixes, leur variabilité puisse être remise en question) et d’autres coûts utilisés pour la production des produits et services de l’entreprise. Les autres coûts variables peuvent être, par exemple, les matières premières directes, les matériaux et intrants directs, les taxes spécifiques et l’emballage utilisé pour le produit.
Les coûts fixes sont des coûts qui existent dans l’entreprise même si elle n’exerce pas d’activité. Il peut s’agir de frais de location de bâtiments et de frais administratifs. En principe, ces coûts n’augmentent ni ne diminuent directement en fonction de l’activité de l’entreprise. Par exemple, un magasin doit payer son loyer et ses frais d’électricité même s’il ne vend rien. Les assurances, les services publics, les impôts et les frais administratifs peuvent également être considérés comme des coûts fixes.
Les coûts marginaux sont les coûts qui augmentent avec la production d’une unité supplémentaire de la production de l’entreprise. En d’autres termes, ils comprennent les coûts des matières premières utilisées pour cette unité supplémentaire, l’électricité et les autres fournitures utilisées. Ils n’incluent pas les dépenses qui seraient identiques avec ou sans la production de cette unité de production.
Coûts directs et indirects
Les coûts directs sont ceux qui sont engagés directement dans la production des produits ou des services. Ils comprennent les matières premières et la main-d’œuvre directement utilisées pour la production du produit ou du service.
Les coûts indirects sont des coûts qui sont nécessaires à la production du produit ou du service mais qui ne sont pas directement engagés dans la production du produit ou du service. Un exemple de dépense indirecte est le coût de la commercialisation des produits et services vendus et certaines dépenses administratives attribuables à la production et à la vente.
Dépenses de flux et de non flux
La grande majorité des dépenses des entreprises sont des dépenses de flux, c’est-à-dire des dépenses qui impliquent la nécessité d’un paiement par l’entreprise.
Certaines dépenses n’impliquent pas de dépenses de la part de l’entreprise, mais sont des dépenses de l’entreprise, c’est-à-dire des dépenses non liées aux flux. Il s’agit par exemple de l’amortissement des machines et des bâtiments, ainsi que des provisions.
Une analyse détaillée des dépenses permet à l’entreprise de développer son plan d’affaires et de production, même lorsqu’elle voit ses prix baisser en raison de la compétitivité de son secteur.
L’objectif de l’entreprise est de dégager un profit suffisant pour rentabiliser son investissement dans l’entreprise et, à cette fin, elle fixe les prix au niveau nécessaire pour dégager, après déduction de tous les coûts, le profit nécessaire pour assurer sa pérennité.
Lorsque la situation concurrentielle de l’entreprise est telle que ses prix doivent baisser, son analyse de la production tient compte de ses coûts variables et, en particulier, de ses coûts marginaux. En d’autres termes, si le prix de vente est supérieur au coût marginal d’un produit, cela justifie que l’entreprise poursuive sa production, puisqu’elle contribue à couvrir ses coûts fixes qui, étant fixes, doivent être payés par l’entreprise, qu’elle vende ou non.
À court terme, cette situation de génération de pertes, puisqu’elle ne couvre pas tous ses coûts, est justifiée. À long terme, pour assurer son avenir, l’entreprise doit se positionner de manière à pouvoir couvrir l’ensemble de ses coûts, variables et fixes.