Dans la section « Concepts économique » de cette semaine, nous allons expliquer ce que sont les politiques salariales, et plus précisément ce que sont les salaires. En ces temps difficiles, il peut sembler que les entreprises aient limité leurs tentatives de réduction des coûts aux salaires des travailleurs. Dans ce contexte, je pense qu’il n’est pas inutile d’examiner ce que sont exactement les salaires et quelles sont leurs composantes.
Introduction à la politique salariale et aux salaires
Pour commencer, je pense qu’il faut partir de l’idée que l’un des aspects les plus délicats de la gestion des ressources humaines est précisément la fixation des salaires, c’est-à-dire les paiements que les salariés recevront en échange du travail qu’ils effectuent pour l’entreprise. Par conséquent, lorsque nous parlons de politiques de rémunération, nous nous référons à des mesures visant à rémunérer les travailleurs par l’entreprise pour le travail qu’ils effectuent.
La politique de rémunération est très importante car la principale source de revenus de la plupart des gens est leur salaire. De même, les coûts salariaux représentent un poste important dans les coûts totaux des entreprises, de sorte qu’il existe souvent une relation étroite entre les bénéfices des entreprises et leurs politiques de rémunération.
Enfin, il ne faut pas oublier que le salaire joue un rôle essentiel de motivation dans toute organisation. Il n’est pas surprenant qu’un bon salaire soit toujours une incitation qui encourage les travailleurs à travailler plus dur et à être plus productifs, avec les avantages qui en découlent pour les entreprises.
Cependant, nous devons également nous rappeler que toutes les rétributions perçues par les travailleurs ne sont pas financières, comme le salaire, mais qu’il en existe d’autres qui consistent en des paiements non salariaux, comme les allocations ou les indemnités. Toutefois, la forme de rémunération par excellence, c’est-à-dire la plus importante, est le salaire.
Qu’est-ce qu’un salaire ?
Pour nous concentrer sur le sujet principal de cet article, lorsque nous parlons de salaire, nous faisons référence à l’ensemble des contributions économiques, monétaires et non monétaires, que l’entreprise verse à ses employés en compensation des services rendus à l’entreprise.
Aujourd’hui, les entreprises ne sont pas libres de fixer les salaires de leurs employés comme elles l’entendent, mais sont fortement réglementées par des organismes publics. L’objectif de cette réglementation n’est autre que d’empêcher les entreprises d’abuser des salaires de leurs employés. Cependant, pour de nombreux économistes, cette réglementation est négative car elle entraîne des obstacles majeurs à la croissance des entreprises.
Par exemple, le fait que le salaire en nature ne puisse pas, en règle générale, dépasser 20 % de la rémunération totale du travailleur (45 % dans le cas des travailleurs domestiques) est une règle de droit français. Il en va de même de l’existence du salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC).
Quelles sont les composantes du salaire ?
- Salaire de base : il s’agit de la rémunération fixée par unité de temps (généralement mensuelle), ou pour l’exécution d’un travail ou d’un service spécifique (dans le cas de contrats de travail ou de service). Dans le premier cas, il s’agit d’un montant fixe que le travailleur reçoit pour son travail au cours d’une période déterminée ; dans le second cas, cette rémunération ne dépend pas d’un élément temporel mais d’un élément matériel, tel que l’exécution du travail ou du service.
- Compléments salariaux : il s’agit de paiements versés aux travailleurs en fonction d’une série de circonstances liées au travail qu’ils effectuent et à leurs caractéristiques personnelles. La nocturnité, la dangerosité ou l’ancienneté sont quelques exemples de compléments salariaux en échange du sacrifice que représente le travail de nuit pour le travailleur, du risque de son emploi ou en compensation des années passées dans l’entreprise, respectivement. Cette section comprend également les incitants que les employés reçoivent pour des performances particulièrement bonnes. Ces primes représentent une partie variable du salaire. Par exemple, les commissions d’un vendeur pour les ventes réalisées.
- Heures supplémentaires : il s’agit des heures de travail que les salariés effectuent volontairement en plus de leurs heures de travail, mais toujours dans certaines limites légales. Par exemple, si un salarié travaille 40 heures par semaine et que l’employeur lui demande de rester au travail quatre jours pour une heure supplémentaire, il travaillera au total 44 heures et devra donc être payé pour ces 4 heures supplémentaires au taux fixé à l’avance dans la convention collective.
- Prime et treizième mois : en France, il est de coutume de recevoir 13 paiements annuels, considérés comme forme de prime et sont généralement versés à Noël. Toutefois, certaines entreprises suivent le modèle d’autres pays et ne versent que 12 salaires, un pour chaque mois travaillé. Les conventions collectives déterminent le montant de ces paiements, ainsi que leur répartition au prorata des douze mensualités.
- Salaire en nature : le salaire en nature est une contribution non monétaire qui peut être considérée comme faisant partie du salaire du travailleur. Il s’agit par exemple de la mise à disposition d’un véhicule ou d’une maison, de chèques-repas ou de chèques de réduction, de primes d’assurance, de la livraison d’actions ou du paiement de voyages touristiques pour le travailleur.
Enfin, il convient de noter que la fiche de paie est le document utilisé pour justifier le paiement des rémunérations aux travailleurs. Je laisse à un prochain concept le soin d’expliquer plus exhaustivement en quoi il consiste et ce que signifient chacune des rubriques qui y figurent.