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Bien qu’elle soit née en 1957, l’UE n’a réussi à devenir un marché commun que dans les années 1980, lorsque l’Espagne et le Portugal l’ont rejointe en 1986. Ainsi, après une décennie de préparation, l’euro est physiquement né en 2002, et avec lui l’Union économique et monétaire. L’UE est actuellement composée de 27 pays.

Nous avons déjà passé en revue dans un précédent article les avantages que présente l’appartenance à l’UE pour les pays, les entreprises et les travailleurs. Mais il y a aussi des inconvénients, en grande partie dus au fait qu’au sein de l’UE, il y a des nations dont l’importance relative est différente, c’est-à-dire des régions très riches et d’autres qui le sont moins.

Passons maintenant en revue ce qui constitue probablement les cinq principaux inconvénients de l’adhésion de faire partie de l’Union Européenne :

L’existence de déséquilibres régionaux

C’est peut-être le principal inconvénient de notre chère UE : les régions les plus peuplées et les plus industrielles ont plus de facilité à attirer les investissements que les autres. En général, le triangle Londres, Paris et Berlin est le plus riche de l’UE. Le déséquilibre régional entre cette zone et d’autres comme l’Andalousie ou la Grèce est abyssal.

Tout comme en France, où des villes comme Paris, Marseille et Lyon ont plus de facilité à se développer économiquement grâce à leur industrie et à leur population, il existe en Europe de grandes régions industrielles qui profitent davantage de leur appartenance à l’Union européenne, alors qu’il serait souhaitable que ceux qui en bénéficient soient les moins favorisés.

Interdépendance dans la zone euro

Nous l’avons vu clairement lors de la dernière crise économique : en raison de l’utilisation d’une monnaie commune, les problèmes d’un pays peuvent très facilement se répercuter sur d’autres ou conduire au sauvetage d’autres pays afin que la monnaie ne perde pas sa crédibilité.

Comme nous le savons, l’UE a dû renflouer la Grèce à trois reprises (la dernière fois en 2015) pour permettre au pays de faire face aux paiements nationaux et aux remboursements de la dette internationale. Si elle ne l’avait pas fait, la Grèce aurait fait faillite et, par conséquent, il est plus que probable qu’elle aurait entraîné ses pays voisins avec elle. L’effet domino aurait également entraîné l’effondrement de l’Italie et, qui sait, la fin de la zone euro telle que nous la connaissons.

Perte de souveraineté vis-à-vis de l’UE elle-même

Pour les détracteurs de l’UE, c’est la principale raison pour laquelle il faut mettre fin au processus d’intégration. La perte de souveraineté affecte à la fois la politique étrangère (pour l’ensemble des pays de l’UE) et la politique monétaire (pour les pays de la zone euro). Naturellement, l’adhésion à l’UE requiert un consensus pour l’approbation de décisions qui auraient pu être prises individuellement auparavant.

L’exemple le plus évident est celui de la Banque centrale européenne (BCE), présidée par Christine Lagarde, qui prend des décisions sur l’euro pour l’ensemble de la zone euro, sans tenir compte des intérêts des pays individuels.

Saper la concurrence

L’affaiblissement de la concurrence est la conséquence inévitable du développement économique d’une région ou d’un pays. Dans le cas présent, en raison du pouvoir que les grandes entreprises peuvent accumuler, les PME ne peuvent rivaliser qu’à armes inégales.

Non abritées par la protection tarifaire, les petites et moyennes entreprises de l’UE sont non seulement en concurrence avec les grandes entreprises de leur propre pays, mais aussi avec celles des autres pays qui composent l’Union européenne.

Polarisation du commerce

Grâce à la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux entre les pays de l’UE, les échanges commerciaux sont polarisés, puisqu’ils augmentent avec les membres mais diminuent avec le reste du monde.

Par exemple, suite à son adhésion à l’Union européenne et en raison des avantages qu’elle lui procurait, l’Espagne a augmenté le volume de ses relations commerciales avec ses nouveaux partenaires européens au détriment de celles qu’elle entretenait traditionnellement avec les pays d’Amérique latine.